8. Le hibou
… ce hibou est vraiment une bonne pâte. Il n’a pas regimbé à faire et défaire des transformations suivant les souhaits de nos personnages. Tu remarqueras que, à la différence du fonctionnement de la métamorphose dans d’autres contes et surtout dans les mythes, ces transformations sont réversibles, comme notre conte, jusqu’à atteindre l’équilibre et la satisfaction des désirs.
- Tu fais ton intellectuelle. Ça ne peut pas faire de mal, à condition de ne pas en abuser. Et la morale de l’histoire ?
- Puisque tu m’accuses d’intellectualisme, je ne vais pas, comme j’aimerais le faire, m’élever à des généralités ou à des prolongements fort instructifs – tant pis pour toi. Débrouille-toi pour tirer de plus vastes enseignements. Alors, pour la version simple : c’est précisément parce qu’elle ne pouvait vivre sans toit, ni sans l’oiseau et que l’oiseau ne pouvait vivre sans elle, ni sans ailes qu’on construisit pour le couple cette maisonnette dans l’arbre, lorsqu’elle fut redevenue oiseau… grâce au hibou. Tiens justement, voici le hibou Nestor plongé dans son bouquin de magie. Je l’ai gardé pour la fin.