12.La promesse des arbres

Le chevalier fut ému de cette détresse. Les arbres n’étaient pas méchants, seulement affamés et privés, par la faute des hommes, de leurs moyens de subsistance.

En fait l’esprit du chevalier était loin d’être aussi ferme que le laissaient penser ses propos. Il avait parlé « des » fées, au pluriel, en bluffant, de l’avenir radieux comme si c’était une certitude – au vrai, il n’en savait rien, mais il fallait bien remonter le moral de ces pauvres arbres !
Il continua son chemin, aux prises avec du tourment, car jusqu’ici il avait seulement débarrassé la terre de l’Ennemi – ce qui était tout de même crucial pour sa mission,, se réconforta-t-il - et tiré une hypothèse du message de la sorcière. On verra bien, se dit-il, toujours aussi plein d’entrain et de courage.

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