galaxies

Lorsque Van Gogh peignit en 1889 ce tableau intitulé « La nuit étoilée » connaissait-il l’existence des galaxies spirales (le cliché de droite, libre de droits, a été trouvé sur le Web) ou, plus probablement comme certains artistes‑ mages en prise sur l’invisible et l’inconnu, en avait-il eu l’intuition ? Ce ciel tourmenté évoque aussi bien notre ciel nocturne familier (le croissant de lune) que l’espace profond (le tourbillon « galactique »). Il y a d’autres analogies entre le tableau et le cliché.
Mais où vont-elles ces nefs de l’univers avec leur lourde cargaison d’étoiles ? Car elles se déplacent dans un univers en expansion depuis l’explosion originelle…
Si on reste dans une géométrie planaire, cette expansion, d’une dynamique monstrueuse, fait surgir la question des bords. Mais si l’univers représente tout le créé, l’être si on préfère, ces bords n’existent pas. Le créé s’épanouit dans l’incréé, le non-être qu’il transforme en être.
On dit aussi que les galaxies s’éloignent les unes des autres. Comment le peuvent-elles si elles sont toutes dotées de la même énergie initiale ? Certains disent qu’elles ne s’éloignent pas les unes des autres mais qu’elles s’écartent les unes des autres, ce qui donne l’impression d’éloignement. Il faut alors recourir à une autre dimension géométrique, celle de la sphère. L’univers serait une sphère en expansion. L’image utilisée est celle d’un ballon où seraient représentées toutes les parties du globe terrestre : si on gonfle ce ballon (l’expansion) , les parties s’écartent les unes des autres. On revient, différemment, au problème des bords : dans quoi l’univers gonfle-t-il si ce n’est dans le non-être ? Il faut reconnaître que cette image de la sphère s’accorde avec toutes les morphologies astrales observées. Reste à espérer que le ballon n’éclate pas.

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