De Le Vaux à Belesta en Lauragais

«Puis une dame, à sa haute fenêtre,

Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue… et dont je me souviens ! » (G. de Nerval, Fantaisie)
Cette belle promenade me semblait vaguement enchantée : sur les arbres des talus, des fruits à profusion, souvent savoureux, un paysage que la marche pliait et dépliait en côteaux et combes. Un temps ancien, très ancien, semblait nous accueillir, avec ces prêles et ces arbres étranges aux touffes de brouillard, incontemporains dans ma fantaisie. Le vol complexe des papillons m’intrigue particulièrement cette fois-ci. Le lendemain, je dis à ma compagne : « les papillons ne volent pas, ils dansent » ; ce sont les danseuses de sévillanes de la fête de la musique du lendemain, avec leurs costumes ailés et colorés qui m’ont fait repenser aux papillons Un champ de blé, vu du coin de l’oeil, par places fortement troué par les pluies ou la grêle. Une image s’empare de cette violence pour la détourner « L’orage s’est roulé dans les blés ». Il y avait peu de jours, j’avais repensé à ce château où derrière la fenêtre à meneaux se tenait une statue de dame d’antan et je ne savais le localiser. Je dis à ma compagne que ce serait une heureuse coïncidence que ce château soit celui de Le Vaux. Celle-ci est sûre qu’il s’agit de ce château. Ce que nous pouvons constater à notre retour : le regard de la dame semble orienté vers la route de notre promenade. Nerval s’est imposé.
De Le Vaux à Belesta en Lauragais
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