La photo, sans la tête, rajoutée, est objective. Cette curieuse formation m’est apparue au-dessus de ma maison (on en aperçoit le toit en bas de la photo). J’ai pensé à un médaillon d’azur entouré d’une couronne de nuages. On peut penser à des représentations picturales, de la Renaissance notamment, avec des divinités (accompagnées ou non de putti) siégeant dans le bleu céleste. La nature me donnait une partie du symbole. J’ai tout de suite pensé, en réponse et en complément, à la seule seconde partie évidente (pour moi) : dans ce médaillon a pris place la tête de ma compagne, que j’avais dessinée d’après une photo où je lui trouvais un air « angélique ». Il y avait un an, presque jour pour jour, que ma compagne était partie, à la Toussaint 2021.
Une photo de bifurcation, libre de droits et à peu près semblable à la gouache de l’auteur à gauche, a été trouvée, parmi d’autres, sur Internet. La bifurcation est évidemment un thème mythique chargé de sens (voir la mythologie)
Lorsque Van Gogh peignit en 1889 ce tableau intitulé « La nuit étoilée » connaissait-il l’existence des galaxies spirales (le cliché de droite, libre de droits, a été trouvé sur le Web) ou, plus probablement comme certains artistes‑ mages en prise sur l’invisible et l’inconnu, en avait-il eu l’intuition ? Ce ciel tourmenté évoque aussi bien notre ciel nocturne familier (le croissant de lune) que l’espace profond (le tourbillon « galactique »). Il y a d’autres analogies entre le tableau et le cliché.
Mais où vont-elles ces nefs de l’univers avec leur lourde cargaison d’étoiles ? Car elles se déplacent dans un univers en expansion depuis l’explosion originelle…
Si on reste dans une géométrie planaire, cette expansion, d’une dynamique monstrueuse, fait surgir la question des bords. Mais si l’univers représente tout le créé, l’être si on préfère, ces bords n’existent pas. Le créé s’épanouit dans l’incréé, le non-être qu’il transforme en être.
On dit aussi que les galaxies s’éloignent les unes des autres. Comment le peuvent-elles si elles sont toutes dotées de la même énergie initiale ? Certains disent qu’elles ne s’éloignent pas les unes des autres mais qu’elles s’écartent les unes des autres, ce qui donne l’impression d’éloignement. Il faut alors recourir à une autre dimension géométrique, celle de la sphère. L’univers serait une sphère en expansion. L’image utilisée est celle d’un ballon où seraient représentées toutes les parties du globe terrestre : si on gonfle ce ballon (l’expansion) , les parties s’écartent les unes des autres. On revient, différemment, au problème des bords : dans quoi l’univers gonfle-t-il si ce n’est dans le non-être ? Il faut reconnaître que cette image de la sphère s’accorde avec toutes les morphologies astrales observées. Reste à espérer que le ballon n’éclate pas.
« La douceur fleurie des étoiles et du ciel et du reste descend en face du talus, comme un panier, - contre notre face, et fait l’abîme fleurant bleu là-dessous. »