Égalité, équité et... discrimination négative ?
La loi de modernisation de l’élection présidentielle va faire prévaloir l’équité sur l’égalité des temps de parole des candidats en 2017.
La loi de modernisation de l’élection présidentielle va faire prévaloir l’équité sur l’égalité des temps de parole des candidats en 2017.
Dans le Club de Mediapart du 30/03/16, on trouve un article de Monestier intitulé « A propos du film ‘‘Merci Patron’’ » ; il a fait l’objet à ce jour d’une trentaine de commentaires - que j’ai tous lus – favorables ou défavorables (parfois violents). Mon opinion à l’égard de cet article est très défavorable, mais je ne veux pas ajouter un commentaire à cette liste et renchérir inutilement sur les critiques fort justes dans l’ensemble. Simplement quelques réflexions qui sont probablement provisoires, car l’affaire est compliquée. Il est pertinent de se demander à quel genre appartient« Merci Patron ! », et ce n’est pas évident. Toutefois, il convient de ne pas faire de la question du genre une question purement académique, dans un but de classement « administratif » et sclérosant. Les discours (verbaux, visuels) s’inscrivent, pour pouvoir être tenus, dans des genres : c’est une condition importante d’intelligibilité des discours ; mais il faut voir aussi que les genres (comme les espèces !) évoluent et qu’il y a co-évolution des genres et de l’intelligibilité en interaction.
Cette formulation – ou une autre équivalente – a souvent été citée par des journalistes qui ne la trouvaient pas très intelligible. Je ne dis pas qu’elle se trouve telle quelle dans le projet de loi, mais qu’elle a été souvent répétée dans les medias et donc entendue/vue par des millions de personnes.
SQUELETTE TERREUX
« Ce jour-là le spectacle, au mur, d’une horloge vide de son cadran ne me paraissait pas non plus de très bon goût » (André Breton, L’Amour fou)
Les commandements de l’ADN (talis pater, qualis filius) peuvent s’accompagner d’une inversion dans le miroir générationnel où s’effectuent des influences à rebrousse-courant . Ainsi aussi du rapport maître-disciple. « A père avare, fils prodigue » est une variante.
Loving looking glass
LCP a diffusé à 21h le 07/01/16 « C’est dur d’être aimé par des cons », film documentaire français réalisé par Daniel Leconte sorti en 2008 et narrant le procès intenté en 2007 contre Charlie Hebdo, après la publication par ce journal des caricatures danoises de Mahomet qui avaient suscité la polémique en 2005. Le titre du film reproduit la phrase que prononce Mahomet dans le dessin de Cabu en une de Charlie Hebdo. La rédaction du journal est relaxée, y compris en appel.
On a pu lire que ne pas voter <ou voter blanc ce qui actuellement revient au même>, ce serait faire le jeu du FN et aussi que le FN ferait le jeu de Daesh ; la conclusion qui découle de ces propositions enchaînées, même si elle est tue, est prévisible : ne pas voter (ou voter blanc) ferait le jeu de Daesh. Conclusion « logique » et grotesque entraînée par l’inanité des deux premières propositions dont on peut penser qu’elles sont soutenues par les mêmes personnes. Il faut donc décortiquer ce pseudo-syllogisme. Je ne me lancerai absolument pas dans une contre-argumentation politique qui resterait sur le seul plan tactique ou stratégique, dangereux et stérile, mais m’en tiendrai à des considérations politiques (au sens premier) et éthiques sans lesquelles aucun progrès humain ne peut être accompli.
« ‘Cras cras’, corvus dicit, qui de arca missus non reversus est » (« demain, demain dit le corbeau qui envoyé depuis l’arche n’est pas revenu» Nouveaux sermons d’Augustin)